Une nuit mouvmentée

J'ai rêvé cette nuit
Mon pote Bubus remportait une grande régate en solitaire, qui se terminait dans un port méditéranéen, et la consultation de mon blog explosait car je l'avais convaincu de m'accorder l'exclusivité de son récit. Ce faisant, je me demandais avec quel bateau il avait pu réaliser cet exploit, étant donné que son futur bateau est encore en chantier et le regretté Ti Punch, désormais, dans une autre famille.
Il fallait cette question pour me ramener à la réalité de mon rêve, et la désillusion que ce ne soit qu'un rêve !

Mais mon bonheur était aussi battu en brèche par un autre rêve. Je me découvre face à Séverine, pris dans une explication de texte peut-être, concentré en tout cas. Mon regard quitte ses yeux bleus pour descendre vers mes mains. Ma conscience s'emplit alors d'une vision atroce : j'écrase un mégot !!!! Et je réalise que je viens de fumer une cigarette, sans être capable de me remémorer les gestes qui me l'ont fait l'allumer, et surtout, la motivation qui a brisé le cycle vertueux de mon abstinence.

Ma nuit s'est terminée sur cette sombre découverte. Et il aura fallu un réveil difficile, un mirroir très peu flatteur pour que le souvenir de cette cigarette revienne à la surface (dieu merci !) et avec lui, la prise de conscience de sa virtualité. Car en plus, je ne gardais aucune trace d'un quelconque plaisir. C'était là ma plus grande frustration. La première, celle qui fait replonger : je ne l'aurais pas apprécié ?? Traumatisant.
Je repensais ensuite à la première Lucky Strike que je fumai à mon arrivée à Bali; à la désillusion résignée de Séverine devant ce paquet de cigarettes acheté à epin descendus de l'avion, alors que nous essayions d'arrêter depuis trois mois. Il fut tellement bon ce clope, gouté dans la moiteur.
C'est au Vietnam que j'ai appris à aimer les cigarettes humides, et depuis ça reste une madeleine au relent puissant.